Le personnel du service des curatelles garde son emploi
Pas convaincu par le projet du Conseil communal, le Conseil général a décidé de renvoyer la question d'une éventuelle communalisation.

Gros soulagement pour le personnel du service des curatelles à Marly... Le Conseil général devait dire hier soir s'il était d'accord ou non pour la création d'un service propre à la commune. Mais il a décidé de ne pas répondre à cette question et de renvoyer ce dossier.
Comme nous vous le révélions en début de semaine, le conseil communal veut sortir de l'association intercommunale pour le service officiel des curatelles de la Haut-Sarine (SOCHS) dont Marly fait partie, avec notamment Ferpicloz et Treyvaux, dans le but d'avoir plus d'autonomie. Quatorze personnes auraient alors été licenciées à la fin de l'année prochaine, sans garantie d'être réengagées dans la nouvelle structure.
Une dizaine de collaboratrices du service des curatelles étaient présentes dans la salle pour suivre le vote du Conseil général. Elles ont dû patienter jusqu'à 22h30 pour connaître leur sort. "C'est le soulagement, déjà pour nous qui aimons tellement notre travail, mais surtout pour les bénéficiaires, qui ont besoin de stabilité. Ce renvoi représente de l'espoir, pour qu'on puisse traiter ce sujet avec plus de respect", explique une curatrice, juste après le vote du Conseil général.
Car dans sa présentation au Conseil général, le Conseil communal a émis plusieurs critiques à l'encontre du service des curatelles: des résultats insatisfaisants, un manque d'efficience, des coûts en hausse. "Ces propos sont difficiles à entendre et injustes. Nous sommes très compétentes. Nous répondons dans les délais fixés. On est toujours dans une phase de construction et bien déterminé à s'améliorer", réagit la collaboratrice du service des curatelles.
Finalement, la majorité du Conseil général a suivi la proposition des Verts, du PS et du PVL de renvoyer la question de la communalisation du service des curatelles. Ces partis ont notamment reproché au Conseil communal d'avoir "choisi le plus mauvais moment pour mettre sur pied un service communal", à quelques mois des élections communales, en mars 2026, et avec le départ imminent à la retraite de la cheffe de service. Le Centre et le PLR étaient eux favorables à la sortie de la commune de l'association, une stratégie selon eux "nécessaire et avantageuse".
Mauvaise communication de la commune
Le syndic de Marly accepte la décision démocratique, mais reconnaît que "le Conseil communal n'a pas assez bien communiqué". "Nous avons peut-être maladroitement trop mis l'accent sur la sortie de l'association et son éventuelle dissolution, ce qui a fait peur à tout le monde, et pas assez sur le fait que nous voulions engager du personnel dans ce nouveau service communal. Mais je suis toujours convaincu que le personnel du SOCHS avait tout à gagner à rejoindre la commune de Marly", regrette Christophe Maillard.
Comment faire maintenant pour régler rapidement les problèmes qui ont été soulevés au sein du service? Christophe Maillard évoque un éventuel audit de fonctionnement de l'association, pour faire le point sur la situation "assez urgente" avant la prochaine législature.
Le prochain conseil communal, élu en mars 2026, devra décider s'il rouvre ce dossier. Christophe Maillard n'en fera pas partie, car il ne se représente pas, tout comme Mary Claude Paolucci, conseillère communale qui a la responsabilité du Dicastère de l'Action sociale, vivre ensemble et santé, dont dépend le service des curatelles.



