L’hypnose comme alternative à l’anesthésie générale
Pour réduire les effets secondaires et faciliter la récupération, l’hypnose séduit comme alternative à l’anesthésie générale à l’HFR.

L’hypnose médicale comme alternative à l’anesthésie générale pour certaines interventions séduit de plus en plus de patients, constate l'Hôpital fribourgeois (HFR). Cette approche permet de réduire les effets secondaires et offre une récupération facilitée.
28 patients ont déjà choisi cette option pour des interventions variées: tumorectomies du sein, chirurgies de la carotide, coloscopie, chirurgie du pied et du genou ou encore fibroscopie éveillée, a détaillé l'HFR lundi dans un communiqué.
Les retours des patients sont globalement très positifs, poursuit l'établissement hospitalier. Ils relatent une satisfaction globale entre 7 et 10 sur une échelle de 1 à 10 et évaluent leur confort peropératoire à une moyenne de 7 sur 10.
Effets positifs
Les patients ont moins de douleurs après une intervention, une meilleure récupération et une absence d’effets secondaires dus à l’anesthésie générale. Ils apprécient leur participation active dans le parcours de soins. L'HFR devrait prochainement étendre cette alternative à toutes les chirurgies du sein.
L’hypnose est une procédure durant laquelle un professionnel induit une conscience hypnotique, un état naturel de conscience modifié. Le patient est réveillé, toujours conscient de son environnement, mais celui-ci devient secondaire. "Grâce à un phénomène appelé dissociation, tout se passe comme si l’esprit allait se promener dans un endroit rassurant pendant que le corps reste en salle d’intervention", explique l'HFR.
Intervention sous hypnose
Si une personne est éligible à une opération sous hypnose, un anesthésiste formé à cette technique s’entretient par téléphone avec elle avant l'opération. Avant de descendre au bloc opératoire, le patient bénéficie d’un entretien d'une vingtaine de minutes avec l’hypnopracticien. "C’est une étape clé pour la création de l'alliance thérapeutique", souligne l'HFR.
La personne raconte un souvenir agréable de sa vie, explique les endroits où elle se sent bien, en précisant des détails sensoriels. Un médicament relaxant lui est administré. Une fois au bloc, l’installation est identique à celle d’une anesthésie générale. L’hypnose débute cinq à dix minutes avant l'incision.
Selon le type de chirurgie, l'anesthésiste réalise une anesthésie loco-régionale ou le chirurgien fait une anesthésie locale de la zone opérée pour un meilleur confort. La personne opérée reçoit une perfusion d’antidouleurs. Dans la salle d’opération, la lumière est tamisée et les alarmes éteintes.
Quand l’intervention est terminée, le patient passe un court séjour en salle de réveil. L’hypnopracticien s’assure que la personne a quitté l’état de conscience hypnotique pour retrouver un état de conscience critique et que la dissociation est bien terminée.


