Bastian Baker: "J’ai le meilleur public du monde"
Radio Fribourg est à L’Estival Open Air (30 juillet-2 août) d’Estavayer-le-Lac cette semaine pour vous faire vivre cette 33e édition ! Interview de Bastian Baker.

Radio Fribourg : On t’a entendu chanter en arrivant… Tu fredonnais quoi déjà ?
Bastian Baker : « Please don’t put your life in the hands. Of a rock’n’roll band... Who'll throw it all away» Un concert que j’ai vu samedi dernier, ça m’est resté en tête (rire).
Bon, ce soir à 22h45, tu seras sur la scène de l’Estival. Jouer à la maison, en Suisse, un premier août, tu es prêt ?
Oui, c’est un scénario parfait. On va faire un set dynamique avec des chansons que les gens connaissent. Je fais un set guitare-voix, je l’ai testé plusieurs fois cet été, et franchement, ça fonctionne super bien.
Et puis 15 ans de carrière déjà… tu réalises ?
Pas toujours (rires). Mais je m’en rends compte quand on me dit : « Tu représentes mon enfance » ou « Ma grand-maman t’adore ». Je me prends des petits coups de vieux. Mais j’ai le meilleur public du monde, familial, sympa, aimant. Et 15 ans dans ce métier, c’est déjà un beau cadeau.
Plus de 2000 concerts dans 50 pays, ce sont des chiffres qui donnent le vertige non ?
Oui ! Là, avec la tournée acoustique commencée en mars 2024, on devait faire 17 dates… et on en est à 120. Il reste encore pas mal d’endroits en Suisse romande que je découvre seulement maintenant. J’ai trop hâte.
J’aimerais aussi évoquer un pays, le Brésil. Tu y a passé beaucoup de temps et tu as même voulu apprendre la langue. C’est un pays important pour toi ?
Énormément. J’y ai passé beaucoup de temps, j’ai appris le portugais, parce que j’adore les langues et les accents. J’ai même sorti une version de Dancing Without You en portugais.
Il y a également quelque chose d’autre qui se prépare non ?
Oui, une version de I’d Sing for You en duo va bientôt sortir. Et l’idée, ce serait aussi d’écrire des morceaux originaux là-bas. Le Brésil est un pays qui a une culture musicale qui est presque inégalée. Ça m’inspire beaucoup.
Est-ce que tu écris pour toi ou aussi potentiellement pour d’autres ?
J'écris pour moi avec d'autres et puis j'écris pour d'autres avec moi. Récemment, j’ai participé au dernier titre d’Anitta, une artiste très connue au Brésil. J’étais un peu son coach de français en studio, c’était un super moment.
Et concernant ton dernier album, acoustique, pourquoi ce choix plutôt qu’un best-of ?
Je voulais revenir au format guitare-voix, pur. Pas de doublage, rien d’ajouté. Juste les chansons comme je les ai écrites. Ça me semblait cohérent avec cette tournée acoustique, pour que les gens retrouvent sur disque ce qu’ils entendent sur scène.
Et toujours sans setlist, c’est vrai ?
Depuis deux ans, oui. Je monte sur scène sans setlist. Je sens l’énergie du public et j’improvise. J’aime pouvoir avoir cette liberté d’expression, il y a un côté très interactif qui me satisfait pleinement en tant qu’artiste. Cela m’a permis d'atteindre quelque chose de nouveau et de très proche de moi- même.
Est-ce que tu fais la même chose en festival ?
Pour les festivals, je sais un peu plus ce que je vais jouer, les titres que les gens attendent, mais pas dans quel ordre. Je m’adapte. Dès que je monte sur scène, je regarde quel genre de public me fait face, si ce sont des gens qui sont là pour faire la fête ou qui ont envie d'un truc plus tranquille. Après évidemment que je termine avec « I’d sing for you ».
Pour en revenir à l’acoustique, ta guitare, elle te connaît bien. Elle dirait quoi de toi ?
Elle aurait deux-trois trucs à raconter… et sûrement deux-trois reproches aussi (rires). Mais c’est mon instrument de prédilection. Tu sors une guitare autour d’un feu, tu joues deux accords, et les gens sourient. C'est un instrument merveilleux qui rend les gens heureux à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. C’est ça que j’aime.