Près de 62'000 Suisses se blessent chaque année au ski

Pour un peu plus d'un blessé sur cinq, l'accident est si grave qu'il entraîne un arrêt de travail d'au moins un mois.

Près de 62'000 Suisses se blessent chaque année en faisant du ski ou du snowboard. Dans un cas sur cinq, l'accident implique un arrêt de travail d'au moins un mois (photo d'illustration). © KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD

Ces chiffres restent toutefois globalement stables au cours des dernières années, selon une nouvelle analyse réalisée par le BPA. Le texte répertorie l'accidentalité globale lors de la pratique du ski ou du snowboard sur les 30 dernières années.

L'équipe de recherche a pu s'appuyer sur la statistique des transports de blessés du BPA et de l'association Remontée mécaniques Suisses. Elle contient des informations détaillées sur tous les accidents ayant nécessité l'intervention des services des pistes et de sauvetage, soit environ un cas sur cinq.

Sur l'ensemble des blessés annuels, on compte près de 53'000 skieurs contre 9000 snowboardeurs. Selon le BPA, près de trois millions de Suisses se rendent au moins occasionnellement sur les pistes pour pratiquer du ski, contre 450'000 pour la pratique du snowboard.

Blessures fréquentes aux genoux

Les données récoltées montrent que la population helvétique se blesse majoritairement aux genoux. Pour le BPA, il est toutefois possible de se prémunir contre d'éventuelles lésions en grâce à un réglage optimal des fixations. Cela passe par des chaussures de ski et des fixations parfaitement compatibles et un réglage fait par un professionnel, souligne l'organisme spécialisé dans la prévention.



Outre un mauvais équipement, la surestimation de soi et une vitesse excessive ont une influence lors des accidents. Plus de 90% des accidents sur les pistes sont des accidents individuels.

Le BPA souligne encore que 15% des personnes touchés par un accident subissent des blessures de gravité moyenne, qui les empêchent de travailler pendant un mois au minimum. S'y ajoutent 6 % de blessées graves, dont l'incapacité de travail est d'au moins trois mois.

"Pardonner mieux les erreurs"

Les données de cette analyse doivent permettre aussi de savoir où les accidents se produisent sur les pistes. Les snowparks ont notamment été ciblés et des recommandations techniques ont été élaborées pour construire un saut et permettre une réception en douceur. Ce genre de document permet aux domaines skiables de mieux aménager leurs snowparks pour qu'ils "pardonnent mieux les erreurs", écrit le BPA.

Du côté de Remontés mécaniques suisses, les données vont servir lors des contrôles réguliers des pistes et des snowparks. Les insuffisances sont désormais enregistrées et documentées sous forme électronique, ce qui permet aux domaines skiables d'y remédier rapidement et en toute transparence.

ATS
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