Roger Rönnberg: "je ne vais pas beaucoup dormir"
Gottéron a perdu 6-0 sur la glace de Langnau. Une lourde défaite qui prouve que les Dragons ne sont pas encore là où ils aimeraient être.

Au mois de novembre de l'année passée, Roger Rönnberg entraînait encore Frölunda, mais son contrat avec Gottéron était signé. Il avait pris le temps de répondre aux questions du Blick et avait avoué avoir déjà trouvé l'endroit où fêter le titre avec sa future équipe. Devant la cathédrale. Moins d'une année plus tard, le Suédois commence à comprendre que sa mission n'aura rien de facile.
Car depuis toujours, Gottéron est capable du meilleur comme du pire. Vendredi soir, les Dragons ont battu Genève-Servette 6-2. Le lendemain, ils ont perdu 6-0 sur la glace de Langnau. Après 5 minutes, c'était déjà 3-0 pour les Emmentalois. Les Fribourgeois sont, comme le veut l'expression, restés dans le car.
Le temps-mort pris par Roger Rönnberg juste après le 3-0 n'a presque rien apporté. Les Dragons ont quelque peu retrouvé leurs esprits, mais leurs minces espoirs se sont envolés quand Hannes Björninen a marqué le 4-0 au début du deuxième tiers.
Il est vrai que l'entraîneur de Gottéron a tout tenté pour faire réagir son équipe. En plus de prendre un temps-mort, il a aussi fait valoir son coach-challenge après le 4-0, remplacé Loïc Galley par Reto Berra après le 5-0 et bouleversé ses lignes en alignant Sandro Schmid avec Marcus Sörensen.
"Peut-être que j'aurais juste dû la fermer"
À la fin de la partie, Roger Rönnberg s'est présenté devant les médias pour tenter d'expliquer la lourde défaite et surtout l'attitude de ses joueurs. Il s'est épanché au micro de Radio Freiburg : "nous n'étions pas prêts. J'essaie de comprendre quelle est ma part de responsabilité dans cet échec. Je crois que je n'ai pas encore compris comment faire en sorte que cette équipe ait faim tous les soirs. C'est surprenant de montrer deux visages si différents d'un soir à l'autre. Je ne vais pas beaucoup dormir".
Questionné sur le temps-mort pris après le 3-0, le coach a dit : "j'ai beaucoup parlé à mes joueurs ce matin. Je leur ai parlé avant et pendant le match, mais ça n'a pas aidé. Peut-être que j'aurais juste dû la fermer". Il a ensuite précisé : "ça fait partie de notre développement. Nous devons trouver des leaders au sein de l'équipe. Mon travail, c'est de les rendre plus forts pour qu'ils puissent tirer les autres vers le haut. Tous les soirs".
C'est un fait : Gottéron ne peut plus choisir ses matchs s'il veut se développer. Il doit prendre chaque rencontre au sérieux. Et ça tombe bien, car les Dragons n'auront pas beaucoup de temps pour gamberger. Mardi soir, ils accueilleront Zoug à la BCF-Arena.