Le métier d'infirmier: entre passion et pénurie

À la permanence de Riaz, le manque de soignants rend la vie difficile aux infirmiers fribourgeois. Même si les voix s'élèvent depuis plusieurs années, la situation reste tendue dans les hôpitaux de la région.

La permanence de Riaz prend en charge entre quarante et cinquante patients par jour en moyenne. © La télé

Avec la pénurie de personnel, le volume de patients ne diminue pas, mais l'attente se multiplie. Une situation qui détériore les conditions de travail dans le service et qui, dans de nombreux cas, suscite la colère des malades. Francisco Benitez, infirmier urgentiste, explique: "une salle d'attente qui pourrait être vidée en deux heures, on n'arrive pas à la vider en moins de cinq heures. Cela a des conséquences : les gens sont mécontents, ça peut devenir presque agressif, on nous traite d'incompétents. Nous, on essaie de faire de notre mieux, mais on a deux bras et deux jambes".

La passion qui perdure

Malgré les conditions difficiles, la passion reste pour bon nombre d'infirmiers. "C'est le plus beau métier du monde", dit Francisco, qui travaille depuis plus de 15 ans à Riaz. Il explique : "ce sont les urgences, l'équipe avec laquelle je travaille, les contacts avec la population. J'ai toujours dit que ce travail est une école de vie. On s'occupe de tout le monde, donc il n'y a pas de classe, ni d'âge. Ce que j'aime le plus, c'est le contact avec les gens".

Pour Francisco, l'entièreté de la population devrait prendre connaissance de l'état de santé sanitaire actuelle. Cela permettrait de savoir où s'adresser selon les pathologies. De quoi gagner du temps dans les salles d'attente.

La Télé - Océane Page / Adaptation web: Camille Berset
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