Un rapprochement défensif avec l'UE et l'OTAN
La Suisse doit discuter avec l'Union européenne (UE) et l'OTAN en vue d'ouvrir des négociations sur un accord de partenariat en matière de sécurité et de défense.

Le contexte sécuritaire européen a profondément changé depuis que le gouvernement américain se retire progressivement de l'architecture de sécurité européenne. Celle-ci se reconstruit, et la Suisse doit y contribuer, a indiqué Daniel Jositsch (PS/ZH) pour la commission. Le Conseil des Etats a soutenu mercredi cette option par 22 voix contre 20 et 1 abstention.
Avec ces partenariats, la Suisse pourrait effectuer des achats d'armements communs avec l'UE et adopter une politique de sécurité davantage axée sur le continent européen. Un tel rapprochement ne serait pas contraire au droit de la neutralité, car il porterait avant tout sur l'acquisition de matériel militaire, selon une motion du National.
L'UE n'est toutefois pas en soi un concept de défense. L'alliance la plus efficace dans ce domaine est l'OTAN. Il faut donc l'inclure dans la motion, a plaidé M. Jositsch.
Le Conseil des Etats a soutenu de justesse cette option. Les avis étaient très partagés au sein des partis, seule l'UDC étant unanimement opposée. Le Conseil fédéral voulait privilégier l'UE et n'estimait pas nécessaire d'inclure l'OTAN. Le National devra se prononcer à nouveau.


