"Ce n'est pas que des vieux qui boivent du Ricard"
Sandra Lüthi et Charline Wicki bousculent les clichés de la pétanque et se font déjà une place sur la scène nationale et mondiale.

"Quand je dis que je fais de la pétanque, souvent les gens rigolent." Pourtant, la passion de Sandra Lüthi est tout ce qu'il y a de plus sérieux. "C'est souvent vu comme des vieux qui boivent du Ricard, mais ce n'est pas du tout ça, c'est un vrai sport." À seulement 16 ans, cette Broyarde originaire de Ménières et son amie Charline Wicki, originaire de Belfaux, s’entraînent pour atteindre leurs objectifs, loin de l’image "apéro et détente".
Pour ces collégiennes, la pétanque, c’est avant tout une histoire de famille. Parents et même grands-parents sont impliqués… La passion s’est donc transmise naturellement, au point d’occuper aujourd’hui une place centrale dans leur quotidien. "Je suis une joueuse", explique Charline Wicki. "J’aime la victoire et tout ce qu’il faut faire pour y arriver. C’est aussi un sport d’équipe, il y a donc beaucoup de logique et de tactique."
Membres du club du Verney–Puidoux, dans le canton de Vaud, les deux Fribourgeoises forment un duo complémentaire. Charline est la pointeuse, celle qui place les boules avec précision. Sandra, elle, est la tireuse: sa mission est de dégager les boules adverses. "Pour être bon, il faut un bon mental, de la technique et de la précision", liste Sandra.
Des efforts payants
Récemment, Sandra est devenue championne de Suisse de tir de précision. À noter que c’est un autre Fribourgeois, Tony Ribeiro (Bulle), qui a remporté ce titre chez les messieurs.
Il y a un mois, Sandra et Charline, ainsi qu’un autre Fribourgeois, Loris Juriens, ont également participé aux premiers championnats du monde juniors mixtes en Espagne. Elles en sont revenues avec une médaille de bronze ainsi que la Coupe des Nations, une compétition regroupant les équipes non qualifiées ou éliminées tôt dans le tournoi.
"Ce genre de compétition apporte beaucoup d’expérience. J’ai beaucoup appris sur moi-même et sur ma personnalité", confie Charline. "On ne joue pas de la même façon contre les gens que l’on connaît, comme c’est le cas en Suisse."
Même si la pétanque ne permet pas de vivre professionnellement en Suisse, les deux jeunes Fribourgeoises rêvent de poursuivre leur progression en participant, par exemple, à un Mondial seniors.



