Vidéo: champion du monde de MMA, Vincent Yerly nous met K.O

Le Fribourgeois a décroché l’or mondial amateur. On l'a rencontré à la salle de MMA de la Poya à Fribourg pour une session d'entraînement.

C’est en voyant un combat de Georges St-Pierre que le jeune Fribourgeois découvre le MMA. « J’ai su que c’était ce que je voulais faire. » © FRAPP

À 22 ans, Vincent Yerly est devenu champion du monde amateur de MMA chez les moins de 93 kg, à Tbilissi, en Géorgie. Une victoire qui marque l’aboutissement d’une saison exigeante. "Pour moi, c’est la récompense pour tout ce que j’ai donné cette année. Je n’ai jamais eu une préparation aussi dure", explique-t-il. Entre Fribourg, Neuchâtel, Paris et Strasbourg, le Fribourgeois s’est entraîné avec certains des meilleurs combattants européens, dont Volkan Oezdemir, Nassourdine Imavov et Baki. "Chaque combattant a sa recette, mais partout, c’était intense. S’entraîner avec ces athlètes m’a beaucoup fait progresser."

Les semaines précédant la compétition ont été marquées par une discipline stricte. "Le plus difficile, c’est de garder le poids. Si on rate la pesée, on est disqualifié." Vincent Yerly a également dû enchaîner plusieurs combats sur quelques jours. "J’ai essayé de finir les deux premiers rapidement pour garder de l’énergie." Sa demi-finale avait une dimension particulière: "J’ai affronté celui qui m’avait battu l’an dernier. C’était une revanche que j’attendais."
La victoire finale a eu le goût du soulagement: "C’était la fin du tournoi, la récompense de toute une année."

Cap sur le monde professionnel

Après quatre ans dans le circuit amateur, le combattant veut franchir un nouveau cap.  "J’ai fait ce que j’avais à faire en amateur. Maintenant, je me concentre sur le passage chez les pros." Le Fribourgeois espère désormais intégrer une grande organisation internationale. "Ce sport m’a appris la discipline et la persévérance. Je veux continuer à progresser et à représenter la Suisse."

Le MMA, un sport exigeant mais maîtrisé

Souvent perçu comme violent, le MMA reste pour Vincent Yerly un sport complet avant tout. "C’est un sport dur, oui, mais pas plus dangereux que d’autres. En boxe anglaise, les coups à la tête sont plus nombreux. En MMA, il y a la lutte et le sol, donc moins de chocs répétés", défend-il. Il préfère parler d’un art. "Ce que j’aime, c’est apprendre dans tous les domaines. Il y a une vraie liberté dans la progression."

Frapp - Laura Kolly
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