Moule quagga: laver les bateaux pour limiter la propagation

Les bateaux sont l'un des vecteurs principaux de la propagation de l'espèce. Le canton demande aux propriétaires de nettoyer leurs engins.

La moule quagga colonise les écosystèmes d’eau douce avec une redoutable efficacité. © KEYSTONE

Le Service de l'environnement du canton (SEn) lance un appel pressant aux propriétaires de bateaux de plaisance. L'objectif est simple: empêcher la moule quagga, espèce invasive déjà installée dans les lacs de Neuchâtel et de Morat, de gagner les lacs de la Sarine, le Lac Noir et le lac de Montsalvens.

Les bateaux eux-mêmes sont le vecteur principal de propagation de l'espèce, avertit un communiqué de presse du SEn. Les coquilles de moules peuvent rester collées à la coque, survivre dans les circuits de refroidissement ou dans le moteur. Le matériel de pêche et de sports nautiques peut aussi transporter l'espèce d'un lac à l'autre. Un simple déplacement sans précaution suffit à introduire la moule dans un nouveau milieu.

Le SEn demande aux propriétaires de nettoyer leurs bateaux "à l'aide d'un jet à haute pression et de rincer le système de refroidissement du moteur à l'eau chaude avant de le déplacer sur un autre plan d'eau". Si cela n'est pas possible, il vaut mieux renoncer au déplacement.

Mais ces recommandations pourraient devenir des obligations à l'avenir. Le canton planche en effet sur la mise en place d'une législation en ce sens, comme c'est le cas déjà dans plusieurs autres cantons. 

L'espèce invasive originaire d'Europe de l'Est colonise les écosystèmes d'eau douce avec une redoutable efficacité. Elle forme des colonies massives qui obstruent les conduites d'eau notamment et perturbent l'équilibre des plans d'eau.

Frapp - Mattia Pillonel
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