Moins de contrôles dans les exploitations agricoles

Le Grand Conseil fribourgeois accepte une motion pour réduire et mieux coordonner les contrôles dans les exploitations agricoles cantonales.

Le Grand Conseil fribourgeois accepte une motion pour réduire les contrôles agricoles dans les exploitations du canton. © KEYSTONE

Un signal fort pour le monde agricole. Le Grand Conseil fribourgeois a accepté de justesse, par 49 voix contre 46, une motion visant à réduire le nombre de contrôles agricoles dans les exploitations du canton. Le texte, émanant des députés UDC Eric Barras et centriste Dominique Zamofing, qui veut modifier la loi sur l'agriculture.

Le texte demande également une meilleure coordination entre les différents services de contrôle et la mise en place d’un monitoring pour avoir des statistiques plus précises sur ces contrôles. Il conviendrait encore d’établir un rapport annuel précisant le nombre total, le type et le nombre moyen de contrôles par exploitation agricole.

Les motionnaires dénoncent une charge administrative croissante pour les agriculteurs. Ils souhaitent que les contrôles soient non seulement moins fréquents, mais aussi mieux documentés et justifiés, grâce à des données précises. Le Conseil d’État partage le constat d’une pression administrative trop forte. Mais il reste réservé sur l’efficacité d’un tel changement. En effet, la majorité des contrôles sont imposés par le droit fédéral, sur lequel le canton n’a aucune marge de manœuvre.

Exigences fédérales

En ce qui concerne le monitoring, le Conseil d’Etat s’est engagé à intégrer une statistique sur les contrôles dans le rapport annuel de la Direction des institutions, de l'agriculture et des forêts (DIAF). Au-delà, Didier Castella a rappelé que le nombre des contrôles dépendait des exigences fédérales.

Et qui "paie commande", a lâché le magistrat PLR, en référence aux 200 millions de francs de soutiens directs dont bénéficie le secteur dans le canton de Fribourg. Vouloir limiter les contrôles dans la législation cantonale est "totalement inopérant", a insisté Didier Castella. "Notre énergie doit se concentrer sur la Confédération".

Enfin, le gouvernement a répété vouloir freiner toutes les contraintes. "Il faut s'attaquer au fond du problème en réformant le système", a ajouté Didier Castella.

RadioFr. - Sarah Camporini / ATS
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