Les secrets de la billetterie du Mondial de hockey
Chaque mois, Nicolas Marbach, responsable du site de Fribourg pour le Mondial 2026, nous dévoile les dessous d’une telle organisation.
Le Mondial de hockey débutera dans sept mois, à Zurich mais aussi à Fribourg.
Pour l’occasion, nous avons décidé de vous faire découvrir les coulisses d’un tel événement. Et pour en parler, qui de mieux que le responsable du site fribourgeois pour cette compétition, Nicolas Marbach?
Chaque mois, ce Fribourgeois de 34 ans abordera une thématique en lien avec l’organisation du Mondial sur Radio Fribourg et sur Frapp.
Radio Fribourg: On va commencer par faire connaissance avec vous. Vous venez de Guin, vous avez notamment travaillé à l’Office fédéral du sport et à la Fédération internationale de hockey (IIHF). Depuis mai 2024, vous êtes Head of Venue à Fribourg, donc responsable du site fribourgeois. En quoi ça consiste?
Nicolas Marbach: C’est beaucoup, beaucoup de coordination. Au sein du comité d’organisation, il y a un Head of Venue à Zurich et moi pour Fribourg, et plusieurs personnes travaillent pour les deux sites. Il faut coordonner ce que le comité d’organisation souhaite mettre en place, tous les concepts, et à Fribourg, il faut harmoniser tout cela avec les parties prenantes. Une grande partie de mon travail, c’est donc vraiment la coordination. Et dès que l’événement commence, on passe à la phase opérationnelle.
Comme quasiment chaque Fribourgeois, c’est mon papa qui m’a emmené voir mes premiers matchs.
Est-ce que c’est spécial d’organiser ce Mondial à Fribourg en tant que Fribourgeois?
Bien sûr que c’est spécial. Premièrement, c’est le sport que je suis depuis tout petit. Comme quasiment chaque Fribourgeois, c’est mon papa qui m’a emmené voir mes premiers matchs, et tout a commencé comme ça.
Deuxièmement, c’est un sport où j’ai pu acquérir de l’expérience, notamment grâce à mon passage à l’IIHF. Et c’est magnifique de sentir tout cet engouement, d’entendre les gens parler du Mondial. Mes amis prennent souvent de mes nouvelles! Tout cela donne un très bel esprit au travail qu’on fait.
Et dès que les portes de la BCF Arena s’ouvriront, il y aura beaucoup de monde sur place qui m’ont aidé ou accompagné dans ma vie. Pouvoir rendre quelque chose à ma région, là où vivent ma famille et mes amis, c’est très spécial.
L’actualité du moment, c’est la billetterie. Les billets ont été mis en vente début septembre, avec des prix différents selon les matchs. Comment ces prix ont-ils été fixés?
Pour la billetterie, on travaille avec Ticketcorner, qui connaît très bien le marché. On a aussi regardé les prix de l’édition 2020 (qui avait été annulée) et d’autres grands événements en Suisse.
Chaque rencontre reçoit une catégorie: A, B, C ou D. En catégorie A, la Suisse joue toujours ; en B, ce sont les quatre meilleures équipes du groupe ; en C, les cinquièmes et sixièmes ; et en D, les septièmes et huitièmes.
Ensuite, on applique ces catégories aux différentes zones de la patinoire (places debout, différentes catégories assises, etc.). On obtient ainsi une matrice qui nous permet de communiquer facilement les prix pour chaque match.
Malgré des prix accessibles, y a-t-il quand même la crainte d’avoir une patinoire à moitié vide pour des matchs sans équipes “attractives”?
On ne s’attend pas à ce que tous les matchs se jouent à guichets fermés.
Mais en Suisse, il y a beaucoup de fans de hockey, et ils sont nombreux à avoir les moyens d’acheter des billets.
De plus, on travaille avec plusieurs partenaires. L’association Fribourg 2026 (ville, canton et Gottéron) a notamment annoncé un accord pour proposer 10 000 billets à prix très favorables aux écoles. Ces élèves seront répartis sur les matchs selon les ventes.
Pour les rencontres moins “attractives”, il y aura donc davantage d’élèves que pour les grosses affiches. Notre mission reste avant tout de vendre des billets, mais quand il reste de la place, on trouve d’autres canaux.
On ne s’attend pas à ce que tous les matchs se jouent à guichets fermés.
Dernière question: les billets individuels seront mis en vente en février 2026. Après cela, y aura-t-il une plateforme de revente, comme à Fribourg-Gottéron, pour les personnes qui n’auraient pas pu acheter un billet?
Pour l’instant, une belle quantité de billets est encore bloquée. Des partenaires, prestataires ou entreprises peuvent activer leurs contingents selon leurs accords.
La vente combinée billets-hospitalité a, elle, démarré le 6 octobre. Si aujourd’hui certains matchs sont complets en ligne, de nouveaux contingents seront libérés en novembre. Toute personne intéressée pourra donc acheter des billets à ce moment-là. Bien sûr, pour les matchs de la Suisse… c’est une autre histoire! (rires)
