En box-play, Gottéron excelle

Cette saison, les Dragons n'ont pas encaissé de but en infériorité numérique. De bon augure avant le match contre Zurich.

Nathan Marchon est un spécialiste du box-play. © KEYSTONE

C'est le genre de statistique qui interpelle et force le respect: 100% d'efficacité en box-play après six matchs de championnat. Les Dragons ont évolué pendant 29 minutes et 43 secondes en infériorité numérique cette saison et ils ont réussi à ne pas encaisser le moindre but.

Simon Seiler et Nathan Marchon sont devenus des spécialistes de ce jeu si particulier. Respectivement, cette saison, ils ont déjà passé près de 16 et 14 minutes sur la glace alors que leur équipe n'était pas au complet. Leur travail? Empêcher leurs adversaires de tirer, couper les lignes de passe, bloquer les shoots et repousser le danger.

Moins sexy que le power-play

À Gottéron, c'est l'entraîneur-assistant Rikard Franzén qui s'occupe du box-play. Depuis son arrivée cet été, le système a changé. Simon Seiler explique: "on doit garder plus longtemps le puck et même essayer de se créer des occasions. Pour ce qui est de notre travail dans la zone défensive, je ne peux pas en parler, même si je pense que les Zurichois, nos prochains adversaires, ne parlent pas trop le français (rires)". Nathan Marchon est un peu plus bavard: "on ne joue pas tous les matchs de la même manière, on adapte notre positionnement à nos adversaires. On essaie d'être plus agressif aussi".

Le rôle peut paraître ingrat et pourtant, l'attaquant adore: "c'est quelque chose que j'ai appris aux côtés de Laurent Meunier. Il m'avait donné tous un tas de conseils que j'utilise aujourd'hui encore. C'est vrai qu'on ne le fait pas pour la gloire, mais c'est tout autant important que le power-play". Simon Seiler valide: "c'est moins sexy que le power-play. C'est sûr que les journalistes viennent rarement nous parler du box-play, mais ça peut décider d'un match". 

Jouer à 4 contre 5 ou à 3 contre 5 demande aussi un certain état d'esprit. Quand le box-play embarque sur la glace, il ne sait pas combien de temps il devra y rester. "Des fois, c'est 20 secondes. Des fois, c'est presque 2 minutes. Il faut avoir envie de travailler à 120%", résume Nathan Marchon.

Les engagements déterminants

Et pour éviter de passer trop de temps regroupé devant son gardien, il convient aussi de gagner les engagements. Gottéron est l'une des meilleures équipes de National League dans ce domaine avec 53,08% de réussite. Seuls Genève et Langnau font mieux.

En box-play, ce sont généralement Samuel Walser et Jacob De la Rose qui s'y collent. Le premier nommé gagne 60% des remises en jeu qui sont effectuées en zone défensive. Si besoin, Lucas Wallmark, le grand spécialiste de l'exercice, peut même venir sur la glace pour jouer l'engagement et repartir au banc une fois que le jeu a repris. Ca s'est vu samedi dernier contre Langnau.

Continuer contre Zurich

Les Fribourgeois parviendront-ils à conserver leur invincibilité en box-play mardi soir contre Zurich? C'est possible, car le power-play du "Z" ne tourne pas encore à plein régime. C'est seulement le 11e de National League, avec 13,33% d'efficacité. Depuis le début de la saison, les joueurs de Marco Bayer n'ont mis que deux buts en supériorité numérique. 

Attention tout de même à Denis Malgin. Le top-scorer zurichois compte déjà 10 points (4 buts et 6 assists). Il est le deuxième meilleur compteur de la ligue, juste devant Marcus Sörensen et ses 9 points. Nathan Marchon est conscient des qualités de ses adversaires: "il faudra qu'on soit patient et qu'on reste compact. Peut-être qu'on devra être un peu moins agressif que d'habitude".

RadioFr. - Marie Ceriani
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