L'avion pèse lourd dans l'empreinte carbone des Suisses

Voyages en avion, déplacements en voiture, chauffage, achats ou encore alimentation: chaque Suisse produit environ 10,5 tonnes de CO2 en une année. Cette empreinte carbone a été calculée par l'institut de recherches Sotomo dans le cadre d'une étude commandée par l'entreprise Helion et réalisée auprès de 3'000 Suisses.

Premier enseignement de ce rapport: les jeunes ne sont pas meilleurs que leurs aînés. Les 20 à 35 ans ont, en moyenne, l'empreinte carbone la plus élevée. Les auteurs soulignent qu'il s'agit toutefois d'une moyenne et qu'elle est tirée vers le haut par une minorité de jeunes qui prend énormément l'avion.

Autre fait intéressant, les habitants des campagnes n'ont pas forcément une empreinte carbone plus élevée que les citadins, même si la voiture est reine dans les villages. L'avion en est la raison, une fois encore. Les citadins volent en moyenne davantage que les campagnards.

Un vol à New York équivaut à 6 ans sans viande 

Cette étude souligne aussi le lien entre richesse et empreinte carbone. En Suisse, les personnes qui gagnent mieux leur vie polluent plus. Les habitants ayant un revenu supérieur à 16'000 francs par mois ont une empreinte carbone qui atteint près de 15 tonnes de CO2 par an. L'avion, avec des vols plus longs et plus fréquents, et les achats sont en cause.

Et enfin, les Suisses pensent faire mieux qu'ils ne le font vraiment. Une grande partie de la population se surestime, indiquent les auteurs de l'étude. Le poids de la voiture et de l'avion sont souvent sous-estimés. En fin d'année passée, le journal Le Monde a d'ailleurs publié un calculateur pour savoir comment compenser son vol en avion. Si on prend l'exemple d'un aller-retour à New York, il faut soit diminuer son chauffage pendant 22 ans, soit manger végétarien durant près de 6 ans, soit se passer de sa voiture durant un an et trois mois.