Métiers techniques: une Broyarde primée pour son parcours

À 22 ans, Camille Gigandet fait partie des huit Fribourgeois distingués pour l'excellence de leur apprentissage. Automaticienne de formation et aujourd’hui étudiante en mécatronique à la Haute École de Berne (BFH), elle a obtenu son CFC avec une moyenne remarquable de 5,2 sur 6 au Centre Professionnel du Nord-Vaudois à Yverdon.

Issue d’un parcours académique classique — école obligatoire, gymnase et maturité gymnasiale — l'habitante de Châbles a choisi de se tourner vers un apprentissage afin d’acquérir une expérience pratique. Un défi de taille, d’autant plus qu’elle n’avait aucune pratique préalable et qu’elle a suivi ce CFC en deux ans seulement. "C’était compliqué au début, mais j’ai beaucoup travaillé", confie-t-elle.

Faire sa place dans un milieu masculin

Dans un environnement encore très majoritairement masculin, Camille a souvent été la seule femme de sa classe. Le prix qu’elle a reçu représente pour elle à la fois une reconnaissance et un symbole: celui de pouvoir "faire ses preuves" en tant que femme dans un domaine technique.

Aujourd’hui, Camille poursuit ses études en mécatronique, une filière qui combine robotique, informatique et biomédical. Son objectif: concevoir de petits appareils capables d’aider des patients ou d’améliorer le quotidien des gens. "J’aime la technique, mais j’aime aussi aider les autres. Cette filière est un bon compromis", explique-t-elle.

Sensible à la question de la représentation des femmes dans les métiers techniques, la Broyarde s’engage déjà à son échelle. Présente dans des salons des métiers, attentive à l’usage des formes féminines comme automaticienne, elle souhaite montrer aux jeunes filles que ces carrières sont non seulement possibles, mais accessibles. Inspirée par des figures comme Marie Curie ou Katherine Johnson, elle entend bien, à son tour, devenir un modèle et contribuer à faire évoluer les mentalités.

Écoutez l'interview complet de Camille Gigandet sur Radio Fribourg: