Il la roue de coups, elle lui plante un couteau dans le cou
Ils étaient tous les deux accusés de tentative de meurtre à la suite d’une violente dispute. Elle est acquittée ; lui prend cinq ans de prison.

Il prend cinq ans de prison ferme pour avoir tenté de tuer sa compagne. Le Tribunal de la Sarine a condamné mardi un homme de 39 ans. L’accusé a été reconnu coupable de tentative de meurtre, de lésions corporelles graves à l’aide d’un objet dangereux, de séquestration, de menaces et d’injures.
Fait inhabituel: la victime, sa femme, comparaissait elle aussi pour tentative de meurtre… Une accusation qui n’a finalement pas été retenue contre elle.
Une jalousie obsessionnelle
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 15 juin 2022 à La Corbaz, lors d’une violente altercation conjugale sur fond de jalousie. Dans un camping-car stationné devant la maison familiale de la jeune femme, le couple, accompagné de leur fils âgé d’à peine un an, venait de dîner chez les parents de la victime.
Une dispute éclate: l’homme est persuadé que sa compagne le trompe avec un voisin et qu’il a installé des caméras et des micros cachés dans leur caravane. Une jalousie récurrente dans leur relation. Il s’en prend alors à elle et lui assène des claques, des coups de pied, et la frappe à plusieurs reprises avec un marteau, tout en la menaçant de la tuer.
Mais, profitant d’un instant où il lui tourne le dos, sa compagne lui plante un couteau dans le cou. Blessé, mais non grièvement, l’homme ne s’arrête pas là: alors que la jeune mère tente de calmer leur bébé en l’allaitant, il lui tond les cheveux.
Au petit matin, tous deux blessés, ils se rendent à l’hôpital par leurs propres moyens pour recevoir des soins.
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Pas de légitime défense
Les juges n’ont finalement pas retenu la légitime défense pour l’acte de la compagne, car l’attaque n’était pas imminente. Elle n’avait cependant pas l’intention de tuer.
L’accusé, quant à lui, souffre de troubles délirants de persécution. Il pourra bénéficier d’une mesure thérapeutique. Il dispose désormais de 30 jours pour faire recours au Tribunal cantonal.


