IENA: le restaurant "Le Paddock" va changer d'identité
Jusque-là tenu secret: les repreneurs du restaurant de l'Institut Équestre National d'Avenches dévoilent le nouveau nom du lieu.

Les amateurs d’équitation et de bonne table vont être comblés: l’Institut Équestre National d’Avenches (IENA) tourne la page de son restaurant Le Paddock pour laisser place à un nouveau chapitre. Dès janvier prochain, un jeune couple prendra les rênes du lieu.
Et pour marquer ce renouveau, l’établissement se rebaptise Le Yearling — un clin d’œil à un jeune cheval pur-sang. "C’est symbolique de notre volonté de toucher un public plus jeune, tant local qu’extérieur. Ça parlera aussi aux passionnés de chevaux, et pour ceux qui ne connaissent pas cet univers, ça sonne comme un pub anglais chic", explique Marine Pingris, co-locataire du futur Yearling.
Avec son mari Jonathan, 37 ans, elle-même âgée de 36 ans, ils se lancent dans ce qu’ils qualifient de "projet de vie". Avant de poser leurs valises en Suisse, Jonathan a aiguisé son savoir en collaborant avec des chefs prestigieux à Lyon: Paul Bocuse, Nicolas Le Bec, Jean-Paul Lacombe… des noms qui titillent les papilles. "On ne va pas proposer de la haute gastronomie, mais des plats réconfortants, un mélange de cuisine suisse, française et italienne. On va même transférer notre four à pizza de Saint-Aubin à Avenches", sourit-il.
2 millions de francs pour la 1er année
Actuellement à la tête de l’Auberge des Carabiniers à Saint-Aubin, dans la Broye fribourgeoise, le duo a la ferme intention de contribuer à la pérennisation du site avenchois. "Nous allons moderniser l’intérieur du restaurant, valoriser la terrasse et installer des activités comme la pétanque pour attirer du monde", affirme Marine.

Passer à l'IENA, c’est un tout autre niveau pour le couple: plus de clients, plus de personnel, et de nombreux événements à gérer. Leur objectif pour la première année? Un chiffre d'affaires entre 1,5 et 2 millions de francs. "On va se concentrer sur les repas de midi et les grands événements", explique Jonathan. À noter que Le Paddock actuel sert entre 30'000 et 40'000 couverts par an, selon ses estimations.
Se diversifier pour assurer l'avenir
C’est le comité de gérance de l'IENA qui a choisi le couple pour reprendre la location et la gestion du restaurant. "Nous sommes un prestataire de services spécialisés dans les sports équestres — courses de chevaux, formations… jusqu'ici, nous gérions aussi le restaurant, mais ce n’était pas notre compétence. D’où l’idée de le louer à des professionnels", explique Christine Baumgartner, directrice de l'IENA.
Le site avenchois cherche également à diversifier ses revenus pour assurer son avenir, une préoccupation déjà chère à Jean-Pierre Kratzer, fondateur de l’Institut, décédé l’hiver dernier. "Nous allons nous concentrer sur la location de nos espaces et le développement des activités des disciplines de la Fédération Équestre Internationale — voltige, dressage…", précise Christine Baumgartner. Cela permettra aussi de compenser la baisse des revenus liée aux paris PMU, qui connaissent des difficultés en Europe.
Pour le personnel actuel du restaurant, la plupart sont des intérimaires. Sur les cinq employés fixes, quatre seront conservés par le couple, selon Jonathan Pingris. Pour le reste, la directrice n’a pas souhaité commenter. Quant à l’Auberge des Carabiniers à Saint-Aubin, elle sera à nouveau disponible pour une reprise dès l’été prochain.


