Foot: l'Euro féminin 2025 a boosté les effectifs
Le nombre de nouvelles recrues est en hausse de 13%. Une progression qui dépasse la moyenne ces dernières années. Globalement, les clubs y gagnent.

La Fribourgeoise Leïla Wandeler et ses coéquipières de la Nati ont apparemment inspiré les plus jeunes. L'impact de cet Euro féminin organisé en Suisse est désormais chiffré: les clubs de foot du canton recensent 335 joueuses de plus en ce début d'automne, par rapport à juin 2024. Avec beaucoup de juniores parmi elles.
"C'est positif. Cela donne aux clubs des perspectives réjouissantes, l'assurance d'une relève", se réjouit Christophe Delley, le président de l'Association fribourgeoise de football (AFF).
Cela représente aussi une manne financière supplémentaire intéressante pour les clubs, mais, surtout, un réservoir bienvenu de nouveaux parents potentiellement prêts à s'engager, "à donner un coup de main lors d'un souper de soutien".
Plus d'arbitres et d'entraîneuses aussi
Ces 335 nouvelles licenciées représentent une hausse des effectifs de 12,9 % dans le canton, selon les chiffres compilés par l'AFF. Une augmentation plus marquée que la progression moyenne de 8 à 10 % des effectifs féminins observée ces dernières années.
Une hausse des vocations dans tous les domaines, et pas seulement pour les joueuses. Ainsi, le canton de Fribourg compte désormais 10 arbitres féminines (4 de plus) et 121 entraîneuses (26 de plus par rapport à l'été passé).
"Il y a clairement un 'effet Euro'", confirme le président de l'AFF. "On espère que l'on pourra surfer sur cette vague encore un moment !". Et c'est bien possible. Car au-delà de l'effet direct — une compétition médiatisée, organisée à domicile avec des matchs à proximité — , il y a aussi un effet indirect, dont les acteurs locaux vont continuer à bénéficier.
Du lien social aussi
Ainsi, 30'000 francs ont été dépensés l'an dernier pour des actions de promotion du foot féminin. Le même montant sera aussi investi pour cela cette année. "C'est ce qui avait été négocié en amont de la compétition", précise Christophe Delley.
Et de citer en exemple l'organisation d'un tournoi mi-septembre à Villaz-Saint-Pierre, à destination des femmes de plus de 28 ans qui ont joué un temps au football avant d'arrêter. "Ça a été un succès. Et cela nous satisfait, parce que le football, c'est du sport, mais aussi du lien social!"