Le FC Vuisternens/Mézières conteste un incident raciste
Des spectateurs auraient tenu des propos à caractère raciste contre une joueuse de Lucerne, samedi lors d'un match. Le club fribourgeois réagit.

Lors d’un match de première ligue féminine opposant le SC Luzerner au FC Vuisternens/Mézières, disputé samedi dernier, la joueuse lucernoise Jasmine Imboden aurait été la cible d’insultes à caractère raciste provenant des tribunes.
Selon le club de football alémanique, des bruits de singe auraient été entendus à plusieurs reprises pendant la rencontre. Le club a dénoncé sur Instagram un comportement inacceptable de la part de certains supporters de l'équipe locale, qui auraient également traité la joueuse de "mono" - le mot espagnol pour "singe".
Propos non perçus comme une insulte
Jasmine Imboden, 35 ans, a indiqué dans les médias avoir ressenti "un choc et une paralysie" pendant le match, expliquant ne pas avoir immédiatement compris les propos lancés depuis les gradins.
L'Association suisse de football (ASF) a de son côté précisé que l’arbitre n’avait pas perçu les propos en question. Après concertation à la mi-temps, il avait été convenu que le match serait interrompu en cas de nouvelles insultes. La rencontre s’est poursuivie et s’est terminée sur une victoire 1–0 du FC Vuisternens/Mézières.
Réaction du FC Vuisternens/Mézières
Dans un communiqué publié mercredi, le FC Vuisternens/Mézières dit collaborer avec l’ASF pour recueillir des témoignages et analyser les images vidéo disponibles dans le cadre d'une enquête. Le club souligne que, selon les premiers éléments, aucun témoin ni l’arbitre n’auraient effectivement perçu d’insultes racistes pendant le match.
Dans sa publication, le club évoque la possibilité "d'une mauvaise interprétation de certains traits de langage relatifs à la langue française et plus particulièrement d'expressions de langage régional".
Le FC Vuisternens/Mézières affirme par ailleurs qu’il ne tolère aucun acte ni propos raciste et qu’il les condamnera fermement si les faits sont avérés. Il déplore enfin que son nom ait été associé à une affaire "avant que toute la lumière ne soit faite".


