Explosion meurtrière dans l'Ain

Deux enfants en bas âge sont décédés lundi soir dans une explosion survenue dans un immeuble dans l'Ain, proche de Lyon, en France.

Cinquante pompiers, 36 engins et des secours médicalisés se sont rendus sur les lieux (image d'illustration). © KEYSTONE/AP/THOMAS PADILLA

L'explosion s'est produite vers 17h30 au rez-de-chaussée d'un bâtiment qui comporte quatre étages, dans cette ville de 6930 habitants située à une quarantaine de kilomètres au nord de Lyon.

L'immeuble ne s'est pas effondré, "mais il y a eu beaucoup de dégâts et de projections de matériaux, ça a fragilisé la structure", a expliqué à la presse la préfète de l'Ain Chantal Mauchet, qui s'est rendue sur place.

"Malheureusement, nous avons deux décédés, des jeunes enfants qui ont été déclarés décédés après des tentatives de réanimation par les équipes de secours", a-t-elle ajouté. Ils étaient âgés de trois et cinq ans selon une source au sein des secours.

Sans donner de détails sur leur état, la préfète a mentionné "une trentaine" d'autres personnes prises en charge par les secours, dont "beaucoup" en état de choc. Une cellule d'urgence médico-psychologique a été activée pour leur venir en aide, a-t-elle précisé.

Bilan provisoire

Ce bilan reste provisoire. "Les pompiers sont toujours à pied d'oeuvre" et "des équipes cynophiles recherchent d'autres potentielles victimes" dans les débris, a déclaré Mme Mauchet.

Environ 70 personnes vivaient dans ce bâtiment qui a été "soufflé", a indiqué à la presse le maire de Trévoux, Marc Péchoux, qui a activé un "plan communal de sauvegarde". Près de 50 d'entre elles seront hébergées dans un gymnase pour la nuit, a-t-il poursuivi, déplorant une situation "dramatique".

"Paniqué"

La déflagration était tellement forte que les vitres de deux établissements scolaires à proximité se sont brisées, a indiqué la préfecture, selon laquelle les responsables des établissements n'ont pas signalé de blessés.

"J'étais dans le lycée, on a entendu un gros boum, ça a fait tout trembler (...) le lycée a été évacué", ont décrit à l'AFP deux élèves, Maylee et Lena. "On a paniqué", ont ajouté les jeunes filles.

Les causes de l'explosion restent à cette heure indéterminée. Une camionnette d'intervention "urgence gaz" a été vue sur les lieux par l'AFP, mais l'hypothèse d'une fuite de gaz n'a pas pu être corroborée dans l'immédiat. La préfète a indiqué qu'une enquête a été ouverte. Le parquet de Bourg-en-Bresse n'était pas joignable dans l'immédiat.

Gros déploiement des secours

D'importants moyens humains et matériels ont été immédiatement déployés pour les secours et les investigations: 50 pompiers, 36 engins et des secours médicalisés pour s'occuper des victimes, et 45 gendarmes pour délimiter la zone et déterminer les causes du sinistre.

"Il fait nuit, donc on a ramené de l'éclairage, on a ramené des moyens supplémentaires pour étayer, pour s'assurer que les équipes travaillent en sécurité", a commenté le colonel Pierre-Maris Grandcolas du service départemental d'incendie et de secours (SDIS). "On a besoin d'encore un petit peu de temps pour s'assurer qu'il n'y ait plus personne sous les décombres."

"Je suis avec attention l'évolution de la situation à Trévoux dans l'Ain, et j'adresse mes condoléances sincères aux familles des jeunes victimes. Je pense également aux blessés", a déclaré sur Twitter le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez.

ATS
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