Espace Naissance: 15 ans d'aide à la parentalité à Romont
Le centre de périnatalité romontois étoffe ses prestations avec une infirmière en santé mentale et organise une journée portes ouvertes.
Jules a le sourire, mais la tête un peu plate. Géraldine, sa maman, espère qu'Elodie Bard, physiothérapeute indépendante, pourra l'aider. L'Espace Naissance de Romont, elle connaît bien. Elle y a fait le suivi de ses trois grossesses. "Un pôle de compétences centralisées, près de mon lieu de domicile, c'est très pratique, souligne Géraldine, surtout quand on doit venir régulièrement."
Voilà 15 ans que le centre de périnatalité a vu le jour dans le chef-lieu glânois. Il propose aujourd'hui de nombreuses activités, de la préparation à l'accouchement à la consultation en l'allaitement, en passant notamment par le yoga prénatal, la rééducation du périnée, l'ostéopathie post-partum et pour l'enfant ou encore un accompagnement émotionnel des familles. Depuis peu, Véronique Blanc, infirmière en santé mentale, est venue compléter l'éventail des prestations.
On a notre rôle à jouer pour créer des liens entre les mamans
Le lieu répond à un besoin: se sentir accompagner avant et après la naissance de son enfant. Parce que devenir parents, c'est un véritable apprentissage. "Après deux jours à l'hôpital, les mamans rentrent chez elles, constate Céline Audemard, sage-femme indépendante et co-administratrice de l'Espace Naissance, or il y a tout à mettre en place notamment au niveau de l'allaitement et des soins au nourrisson." Et il n'est toujours possible de compter sur l'aide de la famille, éloignée géographiquement. Les jeunes parents peuvent se sentir bien seuls et démunis. "On a aussi notre rôle à jouer pour créer des liens entre les mamans, confie Anne Pittet, infirmière indépendante et co-administratrice, le cours de gym n'est parfois qu'un prétexte".
Environ 150 personnes, parents et enfants confondus, fréquentent les lieux chaque semaine, une demande en hausse. Mais les budgets ne sont pas extensibles "Certaines prestations sont remboursées par la LaMal ou par les complémentaires, relève Juliane Riccheti Pittet, éducatrice spécialisée et co-administratrice de l'Espace Naissance, mais d'autres sont complètement à la charge des assurés. Les parents doivent donc faire des choix."
La pression pour réduire les coûts de la santé, Céline Audemard, qui travaille aussi au CHUV, le ressent et le déplore " La natalité baisse, regrette la sage-femme, tandis que le personnel soignant aimerait plus de reconnaissance pour bien travailler dans de bonnes conditions. Mais, nuance-t-elle, on a la chance d'avoir encore en Suisse des maternités proches des projets de naissance des couples avec une prise en charge qualitative."
