Tarifs douaniers: "soulagement" pour la filière du Gruyère

La baisse des droits de douane de 39% à 15% représente "une excellente nouvelle" pour l'Interprofession du Gruyère, selon son directeur Olivier Isler.

Les exportations vers les Etats-Unis ont baissé de 17%, plombées par les décisions de Donald Trump plus tôt dans l'année. © KEYSTONE

Les nouvelles s'enchaînent favorablement pour la filière du Gruyère. Après le titre de champion du monde décroché jeudi soir à Berne, c'est l'annonce de la baisse des droits de douane américains qui suscite un "soulagement extraordinaire", réagit à chaud Olivier Isler, directeur de l’Interprofession du Gruyère. "C’est une nouvelle qu’on attendait depuis un certain temps. Elle va clairement dans le sens souhaité par l’ensemble de la branche", souligne-t-il.

Depuis le début de l’année, les surtaxes américaines ont pesé lourd sur les exportations: "Jusqu’à fin septembre, les volumes vers les États-Unis ont reculé d’environ 17 %. Les conséquences ont été directes."

Les détails de la mise en œuvre restent toutefois à clarifier, notamment pour savoir si le taux de 15 % remplacera l’ancien dispositif ou s’il s’ajoutera aux 10 % déjà en vigueur – un scénario qui placerait le Gruyère en désavantage face aux fromages européens. Le Conseil fédéral doit préciser les contours des négociations à 16h30 ce vendredi.

Olivier Isler reste prudent. "Le dollar s’affaiblit, le climat de consommation n’est pas optimal aux États-Unis. On retrouve un peu de confiance, mais la situation reste complexe."

Des ouvertures à d'autres marchés

Pour Christophe Emenegger, directeur de la Chambre de Commerce et d'Industrie du canton de Fribourg, les surtaxes de ces derniers mois ont néanmoins peut-être eu un effet positif: forcer les entreprises exportatrices à prospecter d'autres marchés que celui des Etats-Unis. 

"Ça permet de prospecter sur des marchés du Proche-Orient, du Moyen-Orient, ou même finalement rebondir aussi avec le marché chinois. Et si aujourd'hui, on arrive à se reconcentrer sur le marché américain, tant mieux. Mais les ouvertures des marchés permettre d'offrir des nouvelles perspectives qui seront extrêmement positives dans le futur", déclare le responsable.

RadioFr. / Frapp - Rédaction
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