Dépenses pour 2026 définies à Fribourg
Le Conseil d’Etat fribourgeois adopte l’ordonnance relative à l’engagement des dépenses indispensables (OEDI). Le document, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier prochain, définit les dépenses indispensables en l’absence de budget 2026.

Il s'agit de préciser les principes applicables à l’engagement des dépenses jusqu’à l’adoption du budget par le Grand Conseil. Le texte complète les dispositions de la loi sur les finances de l’Etat et de son règlement, selon lesquelles, faute de budget approuvé pour 2026, seules les dépenses indispensables peuvent être engagées.
Et ce pour autant qu'elles restent "dans les limites du budget 2025", a indiqué mercredi le gouvernement. Ces règles sont applicables à l’engagement des dépenses de fonctionnement et à la réalisation des investissements en cours.
Les nouvelles dépenses de fonctionnement et les nouveaux investissements sont gelés ou revus à la baisse en principe, jusqu’à l'adoption d'un budget prévue au 1er juillet. Ce dernier fait l'objet d'un référendum lancé par le PS.
Les engagements de personnels continuent
Fribourg autorise les remplacements de personnes ayant quitté un poste existant. Les dépenses seront également autorisées pour embaucher "de jeunes demandeurs et demandeuses d'emploi, dans la mesure où elles ne dépassent pas le montant total prévu à cet effet dans le budget 2025", précise le communiqué de presse. D'autres cas spécifiques sont prévus.
Quant aux questions salariales, les personnes qui ont droit pourront monter dans les paliers. En revanche, les promotions sont gelées jusqu'à l'entrée en vigueur du budget 2026 durant l'été.
"Les promotions, ce n'est pas un automatisme, commence le Conseiller d'état Jean-Pierre Siggen. C'est tout simplement une décision qui est prise sur la base du parcours de la personne. Et ces éléments-là, qui sont aussi importants et nécessaires, même s'il n'y a pas d'automatisme, ils auront lieu quand le budget aura été défini à la mi-année."
Des subventions selon des critères
Côté subvention, le canton a fait des choix. Comment savoir si une subvention est véritablement nécessaire? La quasi-totalité des bénéficiaires les considère comme vitales. Chaque bénéficiaire dira que la somme d'argent qu'il touche est vitale.
C'est ce genre d'arbitrage que le canton a dû faire: "Si on subventionne une institution qui a une prestation pour l'intérêt public, son non-versement met tout le monde en danger, à commencer par les bénéficiaires."
Dans son communiqué, le Conseil d'État précise qu'en cas d'un refus de la LAFE de la part de la population fribourgeoise, des hausses d'impôts dès 2027 et une baisse des prestations sont à prévoir.



