Le succès fulgurant des nouveaux gérants du Creux du Feu

À Broc, la buvette Au Creux du Feu vit avec son temps. Sabrina et Benjamin Jaquet ont repris l’établissement il y a deux mois. Actif sur les réseaux sociaux, le couple d’Estavannens a rapidement créé l’engouement. Aujourd’hui, ils affichent complet chaque jour, et leurs vidéos promotionnelles génèrent plus de 500'000 vues chaque mois.

Cette manière de communiquer est réfléchie. "J’ai étudié les algorithmes pendant trois ou quatre ans pour comprendre ce qui fonctionne. Les gens passent entre huit et douze heures sur leur téléphone chaque jour. Il est primordial d’être présent sur les réseaux", décrypte Benjamin. Un succès qui leur ramène des clients de toute la Suisse. "On refuse chaque jour au moins 20 personnes", complète Sabrina. Une méthode qui ne plaît pas à tout le monde, notamment aux plus traditionalistes, mais qui fonctionne.

Gastronomie

Une fondue un peu trop liquide pour Norbert Tarayre

Dans une récente vidéo, le célèbre chef français s'est attaqué à un monument de notre patrimoine, la fondue. Spoiler: notre Vacherin ne méritait pas ça.

À la carte, les Jaquet n’ont pas tout bouleversé. "La carte reste la même. Nous avons seulement ajouté la raclette à faire soi-même à table", précise Sabrina. "Nous savons que les gens viennent dans ce genre de lieu pour manger des plats traditionnels. On trouve de la fondue partout, mais ce n’est jamais aussi bon que dans une buvette", ajoute Benjamin. Un clin d’œil à la tentative ratée du chef français Norbert Tarayre, postée récemment sur les réseaux sociaux.

Pendant dix ans, la famille de Sabrina a tenu la buvette voisine Chez Boudji, ouverte durant l’été. Ici, avec l’hiver, le couple doit gérer les contraintes du climat. "Chaque matin et chaque soir, je transporte les boissons entre le Creux du Feu et notre domicile d’Estavannens. À cause du risque de gel, elles ne peuvent pas rester à la buvette. Au total, on travaille jusqu’à 18 heures par jour. C’est rude, mais nous savions où nous mettions les pieds avant de venir", explique Benjamin. Il s’agit de l’une des seules buvettes ouvertes l’hiver dans le canton.