Conflit familial autour du temps d'écran des enfants

Le temps d'écran des enfants est à l'origine de disputes dans plus de la moitié des familles en Suisse, selon une étude.

Dans plus de la moitié des familles en Suisse, l’utilisation d’Internet par les enfants est un sujet de discorde (photo d'illustration). © KEYSTONE/EPA/ERIK S. LESSER

L'utilisation du smartphone divise de nombreuses familles avec des enfants âgés de 6 à 17 ans. C'est la conclusion du Cybersorgenmonitor publié mardi par le groupe d'assurance Axa. L'institut de sondage Sotomo a mené l'enquête.

Presque tous les parents interrogés limitent les activités de leur progéniture sur Internet. Outre la réglementation du temps, ils interdisent ou restreignent l'accès à certaines plateformes en ligne.

L'ensemble des sondés porte un regard critique sur l'utilisation d'Internet par les enfants. Ainsi, quatre cinquièmes d'entre eux sont favorables à l'interdiction des téléphones portables dans les écoles et à une limite d'âge de 16 ans pour les plateformes de réseaux sociaux. Selon le moniteur Axa, 43% des individus considèrent le cyberharcèlement comme l'un des plus grands dangers pour les enfants.

Pour 40% d'entre eux, le cybergroomig, la manipulation des enfants pour des contenus sexuels, est un risque alors que 37% perçoivent les contenus sexuels comme des dangers. Enfin, 36% des sondés considèrent l'utilisation excessive d'Internet par les adolescents comme une source de danger importante.

Devoir parental

Quatre-vingt-cinq pourcents des parents partent du principe que les enfants ne sont pas assez informés des dangers d'Internet. Pour 89% d'entre eux, il est du devoir des parents de les informer et pour 77%, c'est également une tâche de l'école.

Soixante-deux pourcents des parents d'enfants mineurs se sentent capables d'assumer cette tâche, mais 38% indiquent ne pas pouvoir protéger suffisamment leur progéniture contre les cyberrisques.

Interrogés sur une utilisation d'Internet adaptée à l'âge, l'ensemble des sondés se prononce en moyenne pour des jeux en ligne à partir de dix ans, pour des plates-formes vidéo à partir de 13 ans et pour un accès illimité à Internet à partir de 14 ans.

En ce qui concerne Tiktok, critiquée pour les risques d'addiction que le réseau social peut engendrer, 48% des parents demandent une interdiction pour tous les groupes d'âge, 39% s'y opposent et le reste est indécis. Le baromètre Axa des cybersoins a été réalisé par Sotomo entre fin février et mi-mars auprès de 1706 personnes en Suisse alémanique et en Suisse romande.

ATS
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