Chiètres: le Papiliorama investit dans ses infrastructures

À Chiètres, le Papiliorama est bien plus qu’un simple vivarium à papillons. Derrière ses célèbres dômes tropicaux, l’institution fribourgeoise poursuit une double mission: émerveiller les visiteurs… et les sensibiliser à la nature qui les entoure.

Avec une moyenne de 1’000 visiteurs par jour, le musée est l’un des piliers du tourisme fribourgeois. Pour continuer à séduire petits et grands, la fondation mise sur une ambitieuse modernisation de ses infrastructures. La tour du Dr. Harry Borer en est le symbole. "On parle notamment d'espèces qui ont quasiment disparu dans notre région des Trois-Lacs, comme les crapauds sonneurs ou la cistude", explique Caspar Bijleveld, directeur du Papiliorama.

Cette tour, qui surplombe les jardins extérieurs, sert de poste d’observation. À travers ses expositions, elle met en lumière une biodiversité locale trop souvent oubliée. Car si l'on pense spontanément aux 1’000 papillons exotiques et aux plantes tropicales des dômes, le travail mené à l’extérieur est tout aussi impressionnant. En vingt ans, les anciens champs entourant le Papiliorama ont été transformés en véritables réservoirs de biodiversité. "Quand on est arrivé à Chiètres, il n’y avait que six espèces de plantes, dont trois venues des États-Unis. Aujourd’hui, on est largement au-dessus de 400 espèces", se réjouit Caspar Bijleveld. "Pour cela, on a créé beaucoup de milieux naturels: des rivières, des étangs, des forêts, des prairies sèches."

Le confort des visiteurs n’est pas en reste. Le restaurant a été entièrement rénové cet hiver, et un nouvel espace intérieur a vu le jour: 1’000 m² de salles pour les pauses et conférences, particulièrement utiles lors des pics d’affluence. "Ce nouvel espace a rendu la saison des courses d’école plus agréable pour tout le monde. Les grands groupes ont désormais de la place pour laisser leurs affaires pendant la visite, mais aussi pour s'asseoir pour le dîner", explique le directeur. D’ici à 2030, les ambitions du Papiliorama ne faiblissent pas. Une future exposition sur les sommets des forêts tropicales est déjà en préparation.

Pour concrétiser l’ensemble de ces projets, la fondation prévoit une enveloppe globale de 14 millions de francs.