Portrait: d'assistante dentaire à vendeuse de bonbons

Roxanne Magnin a fondé Bonbon Vibration en 2013. Un projet aux antipodes de sa formation, pour celle qui a toujours rêvé d'indépendance.

Roxanne Magnin a fondé Bonbon Vibration à 21 ans. © Frapp

En Gruyère, une odeur sucrée parfume la vallée de l'Intyamon. Créée en 2013, l'entreprise Bonbon Vibration ravit les papilles des gourmands. À sa tête, la fondatrice Roxanne Magnin. L'entrepreneuse de 34 ans a toujours rêvé de diriger son propre magasin.

Un rêve pas tout de suite évident pour ses parents, alors même que leur fille travaillait, paradoxalement, comme assistante dentaire. "Quand, à 21 ans, j'ai annoncé à mes parents que je voulais ouvrir ma boutique de bonbons, ils m'ont regardée avec des yeux ronds comme des billes. Ils se demandaient ce que je faisais. Au final, ils m'ont supportée", se confie la Gruérienne.

Une boutique à domicile

En 2013, elle ouvre sa première boutique physique à Bulle. Elle déménage deux ans plus tard à Fribourg, mais n'y reste qu'une année. "Les horaires de magasin sont très contraignants et le loyer est très cher", explique Roxanne Magnin. Après huit ans sans boutique physique, elle décide, en 2023, d'investir le sous-sol de la maison familiale. Une flexibilité bienvenue pour cette mère de deux enfants en bas âge.

Depuis 2023, elle accueille les clients directement chez elle. Cependant, la plupart préfèrent commander. "J'ai ouvert mon site en 2016. Ce n'était pas commun du tout à cette époque, car la vente en ligne n'était pas aussi développée. Mais le temps m'a prouvé que j'ai fait le bon choix. Aujourd'hui, 80% de mes commandes sont faites sur mon site", détaille l'entrepreneuse. Malgré les deux tonnes de bonbons vendues par année, sa passion l'occupe davantage qu'elle ne lui rapporte. "Je travaille comme si j'étais à 60%, mais j'ai le revenu d'un 40%", confie-t-elle.

Découvrez en images le magasin de Roxanne

Comme beaucoup de business accessibles sur internet, le covid a été particulièrement lucratif pour Bonbon Vibration. "Les gens commandaient depuis la maison. J'ai connu un gros boom qui ne s'est jamais vraiment arrêté", raconte celle qui utilise les réseaux sociaux comme arme de vente. "Ils ont une grande influence. Si je ne poste pas pendant sept jours, je constate une chute des ventes. J'y consacre environ huit heures par semaine." La plupart de ses produits sont achetés à des fournisseurs, en principe étranger. Elle propose cependant des personnalisations sur ses commandes.

Frapp - Théo Charrière
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