"C'est une coutume à goûter au moins une fois dans sa vie"
Ce week-end a eu lieu la traditionnelle bénichon de Châtel-Saint-Denis. L'occasion pour beaucoup de venir déguster le plat qui fait la fierté des Fribourgeois.

Ce matin, l'ambiance est détendue à la halle de Lussy à Châtel-Saint-Denis. Avant l'arrivée du public, ils sont une dizaine à mettre la salle en place, dresser les tables et préparer la venue des 140 convives.
Un peu plus tard, le traiteur arrive avec la star du jour: le jambon de la borne. Pour l'accompagner, les cuisiniers ont prévu du saucisson et du lard, des poires à Botzi et bien évidemment, les fameuses meringues qui devraient mettre tout le monde d'accord.
À 11 heures, pendant qu'en cuisine, on peaufine les derniers détails, l'attente se fait sentir à l'extérieur. Les Châtelois, alléchés par les odeurs, trépignent. "Ce que je préfère, ce sont les poires à Botzi. On n'a exprès pas déjeuné alors on est prêts !", se réjouit Mélanie Piller.
Pour beaucoup, venus du canton du Jura ou d'ailleurs pour l'occasion, il s'agit du premier repas de bénichon de leur vie. "Je suis Vaudois, donc je ne connais pas du tout. On m'a beaucoup parlé de la moutarde de bénichon. Visiblement, c'est une sorte de moutarde sucrée. On verra si les Fribourgeois ont plus de goût que les Vaudois", dit Alan Studer, le sourire aux lèvres.
Le plat traditionnel fribourgeois
Si le comité actuel organise l'évènement depuis déjà 15 ans, le fête, elle, remonte à bien plus loin. Elle fait partie des grands moments de l'année pour les Châtelois. "Je pense que c'est comme aller voir un match de Fribourg Gottéron. Il y a des traditions auxquelles il ne faut pas déroger. Le menu de la bénichon est une coutume qu'il faut goûter au moins une fois dans sa vie", explique Mélanie Piller.
Même après 14 ans à la tête du comité, la présidente Alicia Millasson reste toujours aussi motivée par l'organisation de la bénichon châteloise. "Certains sont passionnés par la course, et moi, ma passion, c'est d'organiser cette bénichon et de faire pérenniser les traditions", confie-t-elle. Une prochaine édition est déjà prévue l'année prochaine.