La passion du custom réunit plus de 400 véhicules à Bulle

Pour sa 12ᵉ édition, le club Street Addict a organisé samedi une rencontre de tuning en terre gruérienne.

C'est sur le parking d'Espace Gruyère ainsi que dans une partie du bâtiment que les amateurs de tuning se sont retrouvés pour partager leur passion avec le public. © RadioFr

Ce samedi, Espace Gruyère a vibré au son des moteurs et à la passion du tuning lors d’un événement exceptionnel rassemblant les amateurs de customisation automobile. Plus de 420 véhicules étaient exposés, attirant une foule nombreuse et enthousiaste venue admirer ces créations uniques.

Au-delà des carrosseries brillantes, c’est surtout une communauté unie par une même passion qui s’est retrouvée. L’événement a permis à des personnes issues de milieux très différents de se rencontrer, d’échanger et de partager leur amour pour le "custom".

Adrien Grandjean, président du club Street Addict depuis 2012, tient à préserver le lien entre les passionnés: "Il y a une culture, des gens qui se connaissent, qui se côtoient et qui partagent cette passion. Aujourd’hui, ce qu’on veut, c’est faire vivre cela. Offrir un lieu de rencontre, c’est essentiel pour maintenir cette communauté vivante."

La customisation, c’est l’art de façonner un véhicule à son image, de modifier les codes traditionnels d'un véhicule pour créer quelque chose d’unique. Pour beaucoup, cette passion naît dès l’enfance et s’inscrit souvent dans un parcours professionnel lié à l’automobile.

Un savoir-faire transmis et inspirant

Mikaël Gendre, garagiste et passionné de longue date, résume bien ce savoir-faire: "Qu’il s’agisse de modifications esthétiques ou d’améliorations de performance, le custom, c’est du travail de précision et de passion."

Son apprenti Rodrigo partage cet enthousiasme. Lui aussi baigne dans cet univers depuis l’enfance. Pour lui, partager, c'est aussi une source d'inspiration pour ses futures voitures. 

Mais le tuning n’est pas qu’un simple loisir. C’est un engagement de temps, d’énergie et d’argent. Les pièces spécifiques sont souvent difficiles à trouver, et le coût de l’importation ou de l’homologation peut être prohibitif.

Des réglementations suisses jugées trop strictes

Les passionnés présents ce jour-là dénoncent une législation suisse de plus en plus contraignante. Adrien Grandjean explique: "Les normes se sont fortement durcies depuis 2006. Aujourd’hui, il faut des moyens financiers beaucoup plus élevés pour importer ou faire homologuer certains éléments."

Changer les clichés sur le tuning

Longtemps associé aux courses de rue illégales ou à une esthétique "too much", le mot tuning traîne une image négative que les passionnés tentent de déconstruire.

Alan Pasquier, un amateur averti, regrette cette perception: "Le mot tuning est devenu péjoratif. Il est associé à une image qui ne nous correspond pas. Nous, on veut juste partager une passion et un savoir-faire.", confie-t-il. 

Mais les mentalités évoluent. Les stéréotypes liés aux voitures flashy et bruyantes s’estompent peu à peu, laissant place à une reconnaissance du tuning comme un art à part entière, créatif et technique.

Une passion générationnelle et en constante évolution

Cette culture touche une nouvelle génération, toujours plus créative et diversifiée. Alan, âgé de 25 ans et membre d’un club de passionnés de voitures japonaises, témoigne: "Des films comme Fast and Furious ont marqué notre génération. Ils ont développé en nous une passion qui continue d'évoluer."

Chaque amateur y trouve sa voie et son style. Le tuning, loin d’être figé, se réinvente au gré des inspirations et des tendances, prouvant qu’il reste bien vivant.

RadioFr. - Timothy Montavon / Adaptation web: Jessica Cherbuin
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